Claudine
Péters-Ropsy a installé dans la logique absolutiste d'un bleu
royal les différents temps d'un conte et légende personnel.
Partie de récoltes en plein champ, de grandes brassées d'herbes
et de feuillages qu'elle transforme en pâte à papier, elle a
défini simultanément un matériau, une technique, une esthétique
et, bien sûr, une poétique qui n'appartient qu'à elle, sortant
définitivement des rangs de l'assemblage textile pour venir
à la sculpture tout court et même aux archétypes d'une architecture
minimale.
...Baigné
par ce bleu intense qui paraît concentrer en lui toute la violence
de la nature et de son asservissement, porté par des formes
aussi simples que la vasque, la colonne, le toit, la porte,
un espace se crée, tout en sérénité, ponctué de repères essentiels.
Un espace un peu oriental dont le climat apaisé appelle à la
méditation sans taire pour autant les rigueurs de la démarche.
Danièle
Gillemon